Partager une piscine à plusieurs familles au sein de sa copropriété est une idée séduisante qui permet de mutualiser les coûts. Mais attention, elle est considérée comme piscine à usage collectif et, à ce titre, doit respecter des règles sanitaires strictes. Les articles D. 1332-1 et suivants du Code de la santé publique imposent des normes d’exploitation et fixent des objectifs de qualité de l’eau. « Nous procédons à un contrôle mensuel de l’eau de ces piscines », précise Michel Noussitou, ingénieur sanitaire, responsable du pôle Santé environnementale, Délégation territoriale des Pyrénées-Atlantiques de l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Aquitaine. « Si nous constatons des taux (chlore, pH, stabilisant) incorrects, nous émettons des recommandations. Si l’eau est polluée et peut présenter un danger, nous recommandons la fermeture momentanée du site. Si le gestionnaire n’accepte pas cette recommandation, nous ­saisissons le préfet, seul habilité à prononcer la fermeture par arrêté. » Cette obligation de résultat conduit à certaines contraintes à inclure dès le projet de construction. Concrètement, vous devez déclarer à l’ARS toute piscine privée à usage collectif. Deux mesures par jour de potentiel hydrogène (pH) et de chlore et une mesure de stabilisant par semaine doivent être relevées et notées sur un carnet de suivi. Le renouvellement de l’eau doit être assuré de manière satisfaisante. « En effet, confirme Michel Noussitou, il faut adapter en permanence le traitement d’une piscine à sa fréquentation. Chaque baigneur est une source importante de pollution. »
Si vous devez faire construire une piscine dans votre copropriété, vérifiez que le pisciniste intègre toutes les normes en vigueur.